samedi 22 août 2015

Naïla de Brume (Elisabeth Tremblay)

Titre : Naïla de Brume
Auteur : Elisabeth Tremblay
Genre :  Fantastique
Série : Filles de Lune (Tome 1)
Nombre de pages : 430 pages

Résumé :
A vingt-cinq ans, encore sous le choc d'un double deuil, Na¨ila entreprend avec sa tante, la rénovation de la maison familiale, dans ce petit village a bord du fleuve qui lui rappelle tant de merveilleux souvenirs. Mais ce qu'elle imagine comme un moment de quiétude va se transformer en découvertes troublantes qui la feront douter de ses origines, de ses croyances, de ses convictions et même de sa santé mentale. 

A qui sont ces livres traitant de sorcellerie et de mondes parallèles ? Qui est cette femme qui se prétend son aïeule ? Quelle est donc cette langue mystérieuse qu'elle est seule à pouvoir déchiffrer ? Et qui est-elle réellement : Naïla Langevin, simple humaine, ou Naïla de Brume, héritière de la lignée maudite ? 

J'ai jamais mis autant de temps à lire un livre qui m'avait pourtant tant donné envie de le lire, à la base. J'ai connu Filles de Lune grâce à Livraddict, et j'avais été à l'époque très intéressée par ce que j'avais appris à son propos. Je m'étais donc procuré le livre, et j'ai fini par m'y mettre il y a un petit moment de ça, assez impatiente tout de même de ce que j'allais découvrir !
Et... honnêtement, je suis déçue.

Pour comemncer, les personnages m'ont pas mal dérangées. En fait, comme à peu près tout dans ce livre, c'est une sorte de bilan mi-figue, mi-raisin. Parce qu'autant certains personnages me donnent envie de hurler ou de sortir els ciseaux tant ils semblent en papier ou à une seule dimension, autant d'autres sont plutôt bien fait.
Par exemple, Alix est très convaincant et mystérieux et donne envie de mieux le connaître... et même, sa façon extrêmement crâneuse d'agir face à Naïla donne parfois envie de l'étrangler, ce que j'aime beaucoup.
De l'autre côté, Naïla est pluôt intéressante - surtout parce qu'il s'agit pour une fois non pas d'une héroïne de 16 ans mias bien d'une femme plus âgée, qui a déjà vécu pas mal de choses dans la vie. Mais par contre sa façon d'hésiter sur chaque chose dans sa vie était pas mal énervante. Bon sang, qu'est-ce que j'ai pu avoir envie de lui hurler de vivre un peu, vu qu'elle avait décidé de se lancer dans cette étrange aventure !
En fait l'un des problèmes qu'il y avait, c'est qu'on rencontre un nombre presque astronomique de personnages et on s'y perd très vite. Mélijna, c'est la sorcière ? Ou bien c'est Gaulévine ? Ou bien Alejandre ? Et puis c'est déjà qui Elric ? Celui qui veut créer une école ou celui qui a laissé un trône ?
Bref, j'ai presque dû prendre des notes pour ne pas m'y perdre et si j'aime qu'il y ait un univers riche, quand il y a trop de personnages, c'est indigeste.

Indigeste aussi la préparation à l'aventure, je pense.
Dans chaque livre de fantasy ou de fantastique, il y a généralement un "moment" au départ où le héros va prendre sa décision de partir à l'aventure voire, parfois, préparer son voyage avant de se lancer. Cela dure normalement entre un et trois chapitres. Ici, nous avons passé presque la moitié du livre à voir Naïla se lamenter sur sa vie, réparer sa maison, découvrir des choses, réfléchir, discuter, réfléchir, encore discuter, rencontrer une voyante, discuter à nouveau, et réfléchir, réfléchir, réfléchir... Définitivement, c'est trop.
Je comprends que l'auteur ai voulu nous montrer, selon moi, les implications d'une telle quête, de tout ce que cela demande de partir ainsi à l'aventure.. mais il y aurait eu moyen de le faire plus "sobrement", de permettre au récit une bonne taille afin de donner plus de rythmes.
Surtout quand on sent grâce à d'autres interventions, des points de vues d'autres personnages, qu'une sorte de grande épopée se prépare... mais cela met tant de temps à se lancer que cette notion est totalement noyée et oubliée ensuite - même lorsque Naïla est véritablement dans son aventure. Et même encore là, j'ai eu l'impression que tout cela n'avançait pas.

Une impression qui a été très fortement accentuée par la plume de l'auteur. Je n'irai pas jusqu'à dire que cette plume est mauvaise, mais elle gagnerait beaucoup à s'améliorer. La mise en page du livre m'avait quelque peu surprise (contrairement à un livre standard, ici les paragraphes sont séparés par des sauts de ligne, ce qui donne une impression étrange au long de la lecture), mais la plume n'aide vraiment pas. Elle se veut fine et élégante mais à plusieurs reprises s'enfonce tout simplement trop dans le mélodramatique. Certes, Naïla a souffert, mais j'ai eu longuement l'impression qu'on me tartinait ses émotions sur une vitre, juste devant mon visage. A la fois, on m'en mettait plein les yeux, mais en même temps, je ne ressentais rien.
Un seul exemple pourrait me suffire sans que je ne vous en dise trop : arrivé au trois quart du livre, Naïla va subir quelque chose d'horrible... et pourtant j'ai à peine soulevé un sourcil devant les trois paragraphe de description, alors que dans La chute de la Flèche, quand il arrive la même chose à Talia en à peine une demi-phrase, j'avais eu un véritable frisson d'horreur.
La plume pourrait donc être très bonne... si elle essayait d'en faire un peu moins en description de sentiment... et plus en véritables sentiments.

En me relisant, je me rend compte que j'ai dépeint un tableau plutôt sombre de ce livre. Pourtant, tout n'est pas à jeter ! L'univers est plutôt convainquant dans sa façon de s'expliquer lui-même et j'aime bien certains personnages ! Mais je ne serais véritablement convaincue que si l'écriture s'améliore et que le rythme s'accélère un peu. En attendant... 

6/10

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