lundi 31 août 2015

Adèle & les noces de la Reine Margot (Silène Edgar)

Titre : Adèle et les noces de la Reine Margot
Auteur : Silène Edgar
Genre : Fantastique / Historique
Série :  //
Nombre de pages : 285 pages

Résumé :
Entre 2015 et 1572, Adèle doit choisir ! 

Adèle en a marre de ses parents, qui ne comprennent jamais rien. Au collège, elle préfère passer du temps avec ses copines qu'étudier. Aussi, quand elle apprend qu'elle doit lire un livre en entier pendant les vacances, c'est une véritable punition...
Mais dans ses rêves, la nuit, l'impossible se produit ! Adèle est à la Cour, au XVIème siècle, au milieu des personnages de La Reine Margot ! Elle rencontre même un beau jeune homme...

Ce qu'Adèle vit en 1572 vaut-il la peine de sacrifier ses amis et sa famille de 2015 ? 

Si vous avez bonne mémoire, il vous semblera certainement avoir déjà vu quelque part une couverture ressemblant à celle-ci, non ?
Eh bien oui ! Alors il ne s'agit pas d'une suite, mais d'un livre écrit par l'une des deux auteurs qui avait écrit, à l'époque, "14-14". Et le thème est ici un peu repris car il y a, à nouveau, un mélange entre l'historique, le quotidien et quelques poussières de fantastique !

On retrouve d'ailleurs assez facilement la plume de Silène, qui décrit un univers étonnamment proche du réel. Elle parvient très bien à mélanger le quotidien d'Adèle, plutôt sombre et presque... comment dire ? A l'image de sables mouvants, je dirais - avec la partie historique, qui semble évidemment bien plus belle et colorée... enfin jusqu'à un certain stade. En effet, elle en viendra à parler de parties plus sombres comme de l'avancement de la médecine presque catastrophique à cette époque là, montrant que même lorsqu'on souhaiterait s'évader dans d'autres univers, tout n'est pas aussi rose qu'on pourrait le croire.

Et tout au long de l'histoire, c'est le moins qu'on va pouvoir dire : ce n'est pas rose.
Honnêtement j'ai eu beaucoup de peine pour Adèle durant la majeur partie de l'histoire - même si parfois j'avoue avoir eu envie de lui mettre une petite claque derrière la tête. Adèle est en fait la représentation classique d'une ado très mal dans sa peau, qu vient de vivre un moment difficile (le deuil de sa grand-mère), mais qui ne trouve personne pour l'aider à surmonter tout ça. Elle va alors se rendre compte, en lisant le livre qu'on lui a donné pour les vacances (La Reine Margot), qu'elle rêve de ce qui se passe très exactement dans ce livre.
Elle va d'abord paniquer puis décider de prolonger le rêve... quitte à négliger tout ce qui l'entoure et donc aggraver totalement sa situation. Jusqu'à un point de non retour, dont je ne vous parlerai pas, mais que j'avoue avoir vu venir d'assez loin.
Le scénario est assez basique mais je l'ai trouvé très intéressant, si on le lit du point de vue d'un adolescent de l'âge d'Adèle. En effet, c'est totalement le genre de vie incomprise que pourrait vivre un jeune, de nos jours, et qui voudrait alors pouvoir s'évader dans un autre univers. C'est totalement un livre qui pourrait être lu par des étudiants du collège justement, voir de la dernière année du primaire, peut-être.

C'est un peu difficile en fait, de décrire les personnages sans parler de l'histoire ou vice-versa, tant les deux sont imbriqués. C'est les relations entre ces derniers qui donnent toute la profondeur au livre.
D'un côté, on a Adèle qui doit s'en sortir avec l'école - elle n'a pas de très bonnes notes dans une famille où c'est le plus important, ses amis s'entre-déchirent, voire ne s'intéressent plus du tout à elle - et de l'autre, il lui faut affronter sa famille. Famille au combien décousue par le travail mais surtout le deuil de la grand-mère d'Adèle, qui jusque là s'occupait de l'adolescente.
Ainsi, les parents se retrouvent avec une ado en pleine crise sur les bras sans trop savoir qu'en faire, ne l'ayant pas vu grandir. Et je dois avouer que parfois, ils s'y prennent comment des manches... mais en même temps, quel parent ne l'a pas fait ? Et c'est ça qui rend ce livre si vrai !
Enfin, Adèle aime à se perdre dans l'univers du livre qu'elle lit, allant jusqu'à questionner les gens autour d'elle, comme sa tante, à ce propos, afin de pouvoir changer les choses qu'elle vit dans ses rêves.
J'aimerais vraiment pouvoir vous en parler plus, surtout de toute la réflexion qu'apporte la fin et qui permettrait d'en discuter avec des élèves, mais ce serait vous spoiler tout ça, ce que je ne veux pas.

Je me contenterai donc de vous suggérer ardemment de lire ce livre : certes, il est plutôt orienté pour les adolescents, mais il mène à une véritable réflexion qui ne peut être que bénéfique et intéressante. Pour ma part, je suis convaincue ! 

8.5/10

dimanche 30 août 2015

Intuitions (Rachel Ward)

Titre : Intuitions
Auteur : Rachel Ward
Genre : Fantastique
Série : Intuitions (Tome 1)
Nombre de pages : 331 pages

Résumé :
Depuis son plus jeune âge, Jem voit des nombres flotter au-dessus des personnes qu'elle croise. C'est le jour o?u sa mère décède qu'elle en comprend la signification : il s'agit de la date de leur mort. Ce don maudit la pousse à se couper du monde. Jusqu'au jour où elle rencontre Spider...

Alors qu'ils partent ensemble à la grande roue de Londres, un phénomène étrange se produit : pourquoi tous les passants ont-ils le même nombre au-dessus de la tête ? Pris de panique, Jem et son ami prennent la fuite. Ils seront les seuls survivants de l'attentat qui va suivre, mais aussi les seuls suspects traqués par la police une fois leur identité révélée par les caméras de surveillance. 

Mais comment Jem peut-elle expliquer au commun des mortels les raisons de sa fugue, et surtout, comment ignorer la terrible vérité qu'elle peut lire en Spider ? 

Hmm.
Je vous avoue que j'ai encore du mal à vraiment me faire un avis sur ce livre. Je l'ai commencé un après-midi, quand je n'avais rien à faire, enfoncée dans un pouf avec mon chat sur l'estomac... Et je ne suis sortie du pouf qu'après avoir terminé le livre. J'ignore encore si c'est que je l'ai vraiment aimé, ou bien parce qu'il était un peu trop facile à lire. Je pense qu'il devait s'agir d'un mélange des deux, en fait.

Les personnages sont assez étranges en fait, lorsqu'on les découvre. Je comprend quelque part beaucoup cette adolescente paumée qu'est Jem, qui va mal à cause de ce qui se passe dans sa tête et cherche à totalement se couper du monde - y arrivant presque, Spider étant le seul à réussir à la sortir de sa coquille. Mais d'un autre côté, j'ai souvent trouvé qu'elle était vraiment infantile et parfois même presque... inconstante dans sa façon d'être, pétant les plombs et piquant des crises pour littéralement... rien ?!
Spider, il faut se l'avouer, est attachant. Terriblement adorable dans sa façon d'être, tout en blague, en maladresse, en innocence. On sent venir à des kilomètres cet attachement qu'il a pour Jem, sans se décourager devant ses rebuffades. Il l'aime et la suit comme il le peut malgré ce qu'elle est - et c'est beau. C'est loin de la grande "romance de fantasy" avec beaucoup d'actes héroïques et de grandes paroles. C'est simplement deux ados qui se sont trouvés et qui apprennent la vie ensemble. Et j'aime ça.
Les quelques adultes que l'on croise sont à mon avis un bon moyen de voir les différentes facettes de l'univers aperçu par Jem - on sent qu'elle ne les voit au début que comme des pourris, à l'exception de Val qui la traitera différemment. C'est peu à peu, au long de son périple, qu'elle va se rendre compte que tout n'est jamais noir ou blanc et qu'il est toujours possible de changer sa vision des choses.

Un périple qui va la mener très, très loin... et en même temps tout près.
Elle fait une sorte de "tour" sur elle-même, à apprendre à vivre avec son don et à faire avec. En fait je vous avoue avoir été plutôt déçue de ce qu'il se passe au début. On s'imagine beaucoup de choses avec un tel résumé... et on est un peu désappointé avec ce qu'on découvre, au final, dans le livre.
Mais désappointé qu'un moment car, certes, l'héroïne ne débarque pas dans un monde apocalyptique ou autres ou collabore avec les CIA (enfin, peut-être ? ;) ) mais elle vivra quand même une aventure. Une aventure très importante, qui va la forger.
Je dois même avouer n'avoir pas vu arriver du tout ce retournement de situation qui arrive à la fin et qui pourtant avait été amené vers le milieu du livre... peut-être que d'autres ont pu le deviner, pour ma part, cela m'est passé complètement au-dessus... donc bravo à l'auteur de ce côté là !
Quant à la fin, elle amène à un retournement de situation que, pour le coup, j'avais deviné par contre... ce qui me pousse à me demander à quoi doit bien ressembler le second tome. J'ai hâte de pouvoir retourner à la bibliothèque pour emprunter la suite.

Enfin, la plume de l'auteur est plutôt intéressante, même si je l'ai trouvé très basique. Je trouve un peu dommage, quelque part, cette amorce non continuée qui pourrait conduire à penser que Jem n'est pas la seule à avoir un don extraordinaire, qu'il pourrait y en avoir d'autres. Seulement pour l'instant rien de tel ne semble être prévu... on verra peut-être avec la suite, comment l'univers se développera ?

En tout cas, même si je ne suis pas totalement convaincue au point d'avoir adoré, je dois avouer avoir passé un très chouette moment à lire ce livre ! J'ai vraiment hâte de voir ce qu'il en sera dans les prochains tomes, tant au niveau des personnages si bien réussis que pour l'histoire. En attendant... 


7.5/10

samedi 29 août 2015

Les cracheurs de lumière (Carina Rozenfeld)

Titre : Les cracheurs de lumière
Auteur : Carina Rozenfeld
Genre :  Fantastique 
Série : Doregon (Tome 3)
Nombre de pages : 252 pages

Résumé :
Mia, Josh et Garmon se retrouvent enfin dans la même ligne temporelle. Leur mission : faire disparaître l'ombre qui absorbe toute lumière et toute chaleur en Doregon, sans quoi les mondes qui s'ouvrent dans le couloir aux tableaux seront voués à la mort. 
Les humains et leurs alliés télépathes se rassemblent pour l'ultime bataille face à un Moone écrasant de supériorité et de noirceur... 

Attention amis, à l'ombre des spoilers qui rôdent autour de ce tome 3 ! 

Bon sang, enfin ! J'attendais depuis un moment de pouvoir le lire pour finir ma série (et pouvoir tout ranger dans la bibliothèque correctement. Oui, je suis complètement maniaque, haha. Hum). Bref. Du coup, que dire à propos de ce troisième tome, toujours d'excellente qualité ?

Tout d'abord, l'univers reste toujours aussi beau - même si je l'ai trouvé peut-être un peu moins ancré dans la réalité. Il est supporté par une plume magnifique, comme d'habitude, mais... Comment dire ? Je pense que cela doit être dû au fait que Mia et Josh évoluent très, très peu sur Terre et plus dans les différents tableaux de Doregon et dans le temps, mais du coup j'ai eu l'impression que leur aventure prenait une part plus... "éthérée". C'était un peu étrange, mais pas si dérangeant, juste déstabilisant. Sans compter que justement, on aperçoit encore d'autres facettes du monde qu'est Doregon, ce qui donne véritablement l'impression que ce monde est un labyrinthe magnifique et sans fin - vertigineux.

C'est un vrai bonheur que de retrouver Mia, Josh et Garmon - et Moone, aussi, un peu, je dois l'avouer. Nos deux amoureux sont extrêmement touchants lorsqu'ils se retrouvent et peuvent profiter l'un de l'autre. J'ai beaucoup aimé cette évolution que vit Mia de son propre personnage. On sent qu'elle a grandit, prit en maturité, mais qu'il reste au fond d'elle une part d'enfance dont elle n'arrive pas à se détacher - surtout lorsqu'elle est face à son frère, Moone.
Ce dernier a offert une conclusion à ce livre dont je ne peux pas réellement parler mais que j'ai beaucoup apprécié car elle a permis de grandement nuancer les choses, montrant que l'on peut toujours faire un choix ou l'autre, que rien n'est jamais figé dans le temps... pas même ce qu'on est. On ne choisit pas d'où l'on vient, on choisit ce que l'on devient, comme dirait l'autre.
Enfin, les personnages principalement "secondaires", comme les cracheurs de lumière où les lymbiotes, même s'ils faisaient partie de l'arrière plan, étaient fabuleux. Surtout Chahor. Ils m'ont donné une furieuse envie de me lier d'amitié avec eux, de pouvoir profiter du lien télépathique moi aussi.

Même si j'avoue que je n'aurai pas aimé devoir passer par tout ce qu'a dû traverser Mia dans cette conclusion de l'histoire !
Ce fut à la fois simple et grandiose, différent mais avec un parfum connu. On retrouve une quête pour une arme, pour un "nouveau pallier", les tentatives pour utiliser cette dernière - on découvre au passage d'autres facettes, notamment les chroniqueurs de l'infini qui me donnent tout simplement envie de faire partie de cette confrérie. On les voit échouer, réessayer, puis trouver d'autres moyens, avant d'arriver au climax final qui nous donne une superbe conclusion.
C'est ce que j'ai vraiment aimé dans ce livre : s'il suit les codes "classiques" d'un livre de fantasy, de la quête du héros, il offre en même temps de nouvelles voies, de nouvelles possibilités qui nous montrent que rien n'est jamais vraiment figé dans le temps.
Ce fut un véritable plaisir de lire, de le relire même, et je sais que je reviendrai, un jour peut-être, retrouver Mia, Josh, leur amour et la beauté du monde de Doregon.

En attendant, je vous laisse avec la note et un seul bon conseil : trouvez moyen de lire cette trilogie. Vraiment ! 


9.5/10

vendredi 28 août 2015

L'heure secrète (Scott Westerfeld)

Titre : L'heure secrète
Auteur : Scott Westerfeld
Genre : Fantastique
Série : Midnighters (Tome 1)
Nombre de pages : 335 pages

Résumé :
Et si l'heure de votre naissance déterminait le cours de votre vie ? 

Il existe une ville, aux Etats-Unis où le temps s'arrête à minuit. Plus un être ne bouge, tout semble figé...
S'ouvre alors l'heure secrète. Le monde appartient aux darklings, des créatures maléfiques qui rodent dans les ténèbres. 
Seuls quelques ados, né à minuit pile, sont capables d'évoluer dans cet espace-temps. 
Ils se surnomment entre eux les midnighters. Tous ont des pouvoirs spéciaux. Tous, sauf Jessica Day. Pourtant, les créatures de l'ombre sentent en elle un danger redoutable et sont prêtes à l'éliminer... 

Honnêtement je ne savais pas totalement à quoi m'attendre avec un tel résumé - tout en sachant que l'histoire aurait au moins une bonne base parce qu'écrite par un auteur qui a déjà prouvé qu'il n'était pas un manche (si la série "Uglies" ne vous dit rien, tentez, c'est de la bonne !). Et honnêtement, après l'avoir lu... je me demande toujours un peu de quoi on est en train de parler, en fait. Mais je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose !

Tout d'abord - et comme je l'avais un peu pressenti - on reconnait quelque part la plume de l'auteur... mais plus dans sa façon de choisir ses mots et de faire des descriptions qu'autre chose. Elle adopte un ton tout à fait différent d'Uglies, ce qui est une bonne nouvelle. Je dois avouer avoir été un peu perdue, parfois, à chercher qui était le narrateur de telle ou telle partie - parce que croyez moi qu'on en a un bon paquet, des points de vue, et c'est parfois un peu déroutant. Pas désagréable... mais déroutant !
L'univers en lui-même est intriguant, mais... parfois il me semble presque bancal. Certaines choses sont appelées à être dévoilées bien plus tard, j'en ai conscience, mais en attendant cela laisse malheureusement des zones d'ombres qui peuvent donner l'impression que l'univers est mal construit, ce qui peut être très dommageable...

Du côté des personnages, j'avoue qu'on a touché parfois un peu trop au cliché.
Jessica Day, nouvelle en ville, qui s'avère être quelqu'un d'exceptionnel, qui va se retrouver dans une bande avec une bizarre, un monsieur je-sais-tout et une... ... une autre bizarre en fait. J'avoue que de ce côté là, niveau bizarrerie, tous les personnages ont de quoi faire - même au point que celle qui paraît le plus normal est en réalité la plus étrange de toutes.
En fait, je suis un peu en train de jouer à la funambule, parce qu'autant certaines choses m'ont un peu porté sur les nerfs (l'histoire d'amour entre deux personnages qui m'a semblé absolument fade et clichée... et ça c'est dommage), autant d'autres facettes telles que la personnalité de Mélissa, la relation entre Jonathan et Rex, la capacité à jouer avec les nombres de Dess... d'autres côtés ont été très, très intriguant. Et puis, même sil ne s'agit pas réellement de "vrais" personnages, les Darklings sont vraiment intéressants - j'ai hâte, honnêtement, d'en savoir plus sûr eux. En fait, j'avouerai même que cela me plairait beaucoup qu'ils soient plus "personnifiés" dans la suite. On verra bien... !

On arrive, néanmoins, à la partie qui m'a peut-être le plus fait traîner les pieds. L'histoire.
Ne vous méprenez pas : elle est tout de même intéressante ! Les scènes durant le temps bleu sont géniales et on a vraiment envie de s'enfoncer pour découvrir un peu plus le mystère qui semble s'épaissir autour de la ville où vient d'emménager Jessica.
Mais d'un autre côté, j'ai eu l'impression que le livre prenait un temps atroce à se mettre en place jusqu'au "climax", qui m'aurait presque l'air de ne pas vraiment en être un.
Voyez vous, généralement, durant une quête fantastique, le héros va d'abord découvrir qu’il est différent, puis améliorer la maîtrise de ses pouvoirs ou trouver un objet pour être plus puissant... et ensuite il ira à la rencontre de son antagoniste dans une confrontation qui se trouve être le climax. Ici, l'auteur a mêlé la maîtrise des pouvoirs d'un des personnages à ce climax sans réellement en faire un. Alors certes, je comprends la démarche quand on voit comment se termine le livre, mais je ne peux m'empêcher d'être déçue, d'en... rester sur ma faim, en fait.
Ce qui est, encore une fois, dommage.

En résumé... le livre est bon ! Il a de très bonnes choses, notamment des personnages très profonds et intéressants dans leur façon de fonctionner, et un univers qu'on a envie de décortiquer. Mais il est pourvu de certaines faiblesses, par exemple au niveau des relations ou du scénario, qui pourraient s'avérer inquiétantes... J'espère simplement qu'elles ne se retrouveront pas dans le prochain tome ! 


7/10

mercredi 26 août 2015

La disparition de Madame Cerise (Alyciane & Nacrym)

Titre : La disparition de Madame Cerise
Auteur : Alyciane & Nacrym
Genre :  Fantasy / Jeunesse / BD
Série : Choko & Fraise (Tome 1)
Nombre de pages : 63 pages

Résumé :
Mais que se passe-t-il au Pays des Sucrerie ? 
Partout l'on cherche Madame Cerise, mais impossible de la retrouver ! Arrivent les fabuleux enquêteurs Hanz von Choko et Lady Fraise pour enfin la dénicher....

Mousse au chocolat, tartelette et éclair adorables prennent vie pour vous offrir une belle histoire pleine de gourmandise et de mystère. 

Bon appétit ! 

Bon alors. Déjà, je tiens à vous prévenir : ne lisez pas ce livre si vous avez faim. Vous risquez de dévorer les pages sans vous en rendre compte tant les personnages sont appétissants. Miom.
Cet album de jeunesse (si je peux l'appeler ainsi ?) est une collaboration qui mêle une très bonne narration à des dessins vraiment agréables à l’œil. Il va être un peu compliqué à chroniquer pour moi car il sort pas mal des cadres habituels de ce que je lis, mais je vais faire de mon mieux !

Commençons par l'histoire. Livre ciblé pour les enfants oblige, elle n'est pas très longue, mais je la trouve très bien construite. L'univers (sucré et délicieux) est posé avant que les péripéties n'arrivent - ces dernières permettant de présenter nos fameux enquêteurs et de leur faire explorer avec nous le monde dans lequel ils évoluent. Le passage dans les périmés est particulièrement intéressant parce qu'honnêtement, il met un peu mal à l'aise.
La résolution du mystère est plutôt chouette - même si je dois avouer ne pas avoir totalement compris ce qu'il s'était passé. Je me demande du coup s'il s'agit d'une volonté des auteurs pour de prochains tomes ou simplement moi qui n'ai pas compris ce qu'il y avait à comprendre... les deux sont possibles mais j'avoue préférer la première hypothèse parce qu'elle invite à penser à une suite !

La narration est très élégante, tout en rimes sans pour autant paraître lourde - elle choisira plutôt le bon choix de vocabulaire, toujours adapté aux enfants, plutôt que de vouloir absolument faire rimer ses propos, ce qui est un bon point.
Elle est rehaussée par des dessins pour le moins hauts en couleur, qui sont un véritable petit plaisir à regarder. Certes, il ne s'agit pas là d’œuvres d'arts au sens où on l'entend, mais le style est très mignon et sucré, ce qui colle totalement à l'univers décrit. Honnêtement, m'est d'avis que si l'on avait tenté un autre style, même plus "esthétique", cela aurait beaucoup moins collé à la chose.

Enfin, est ajoutée à la fin du livre une "seconde partie" contenant fiches de personnages, illustrations, recettes, jeux et d'autres petites surprises qui sont à la fois très amusantes pour aller plus loin dans l'univers, connaître un peu mieux les personnages que l'on a fait parfois que croiser, mais également occuper les enfants un bout de temps. Cela évite également d'avoir l'impression que le livre serait "trop court", ce qui est un bon point positif !

La chronique est un peu courte, mais l'essentiel est là : même si le livre n'est pas le plus élaboré qui soit, il est très complet en lui-même, avec une histoire très divertissante, de beaux dessins et des bonus appétissants. En bref, même si ce n'est pas un coup de cœur, c'est avec plaisir que je le lirai avec mes élèves si j'ai une classe à l'âge adéquat ! 


9/10

lundi 24 août 2015

La Reine de l'Oracle (Lynn Flewelling)

Titre : La Reine de l'Oracle
Auteur : Lynn Flewelling
Genre :  Fantasy
Série : Le Royaume de Tobin (Tome 6)
Nombre de pages : 365 pages

Résumé :
A présent qu'elle a pris le pouvoir, Tamir doit consolider son ascendant militaire aussi bien que spirituel sur la nation. Elle envoie tout d'abord ses plus influents généraux s'assurer - de gré ou de force - la loyauté de certains vassaux encore liés à l'usurpateur Korin, lequel diffère toujours l'offensive qui lui permettrait de reconquérir le trône. Puis, s'entourant des siens, elle entreprend un tout autre voyage, qui l'emmènera dans la caverne de l'oracle. Là, elle verra ou non confirmées ses prétentions au trône : est-elle bel et bien la reine de la prophétie ? 

Mais devenir une femme est plus difficile encore pour elle. Les événements semblent inévitablement la jeter dans les bras de Ki, jadis son écuyer et compagnon de toujours. Comment vivre ces émotions troublantes, et comment le jeune homme va-t-il surmonter le désarroi que lui inspire le changement de sexe de son amie ? 

Méfiez vous de Frère qui rôde pour vous attaquer de spoilers de ce tome 6 ! 

Et nous voilà donc réunis pour le sixième et dernier tome de la saga du Royaume de Tobin. Une fin de saga qui fut, à mon avis, totalement à l'image de cette dernière et des cinq premiers tomes que j'ai pu lire jusqu'ici. Ce fut donc encore une fois une partie de plaisir (la preuve, la vitesse à laquelle j'ai fini le livre...) teinté parfois de quelques couacs qu'il est dommage de rencontrer mais qui ne sont pas si gênants.

Tout d'abord, la plume reste totalement fidèle à elle même comme elle l'a été durant tous les tomes précédents. Je l'ai déjà dit, mais l'auteur utilise très bien son vocabulaire, offrant à ses personnages un franc parler qui donne véritablement l'impression que l'on est retourné quelques siècles en arrière pendant un moment. Un petit mot également sur les tactiques de combat que l'on croise en grand effectif à un moment (je ne vous en dirai pas plus), et qui m'ont véritablement donné l'impression qu'une bataille de ce genre aurait pu arriver dans notre propre Histoire à nous.

Cela nous mène au scénario, qui fut sur plusieurs points très intéressants.
Tout d'abord parce que l'on est plutôt impatient de voir comment va se dérouler le règne de Tamir, mais aussi et surtout sa reconquête de l'épée et donc de la légitime place qui lui revient de droit, quand on sait à quel point elle est attachée à Korin, "l'usurpateur". Tout au long du livre, on va se retrouver coincé entre deux points de vue, celui du camp de Tamir, et celui du camp de Korin, et.. c'est étrange à dire mais même dans le camp de Korin, j'ai parfois eu des petits coups de cœurs sur certains personnages.
L'histoire d'amour qui va relier Ki et Tamir est également un de ces fils rouges haletant à suivre, même s'il a été parfois autrement frustrant - je vous avoue avoir eu à plusieurs reprises envie de leur coller la tête l'un contre l'autre ou de les enfermer seuls dans une pièce jusqu'à ce que justice soit faite. Hum.
Enfin, l'épineux problème de Frère qui rôde toujours dans les parages, n'ayant pas été libéré, forme la troisième sous-intrigue que l'on suit avec passion... mais qui, de mon point de vue, se résout presque trop simplement. En fait, cette impression a surtout été renforcée par la "fin" d'Ariani, qui rôdait toujours dans sa tour, et dont l’histoire est close en à peine deux paragraphes... pour un personnage si important et dont l'intrigue a tant été montée, j'ai eu l'impression de voir un soufflé magnifique qui retombait, faute d'une préparation correcte... et ce fut une grande déception pour moi.

Des personnages qui sont d'ailleurs toujours aussi captivant à suivre. Tamir, déjà, qui se fait peu à peu à ce corps de femme qui est le sien, même si elle a besoin parfois d'un peu d'aide ou de temps pour s'y faire... Mais elle garde ce caractère qui est le sien, mêlé à une douceur qui me fait toujours plaisir - voir tous les efforts qu'elle met pour éviter d'avoir à se confronter directement à son cousin sur le champ de bataille est vraiment touchant. Le seul petit regret que j'aurais pour elle, c'est son attitude face à Frère - mais bon, celui-ci est plutôt exécrable aussi donc en fait, on ne peut pas tant lui en vouloir.
Ki de son côté est toujours aussi mignon - même si honnêtement. Un peu de débrouillardise ne lui aurait pas fait défaut parce qu'à ce stade là, ce n'est plus être maladroit en amour, c'est presque etre handicapé, là, sérieusement.
On rencontre énormément de personnages dans ce livre et je vous en ai certainement déjà fait un bon descriptif dans les chroniques des tomes précédents, mais je dois avouer qu'il y en a un dernier qui m'a beaucoup touchée ; et qui se trouve dans le camp de Korin. Je ne vous dirai pas son nom pour en garder le mystère, mais cette personne est véritablement touchante et pour m'avoir donné presque envie qu'un retournement se produise afin de la préserver, je peux dire qu'elle a réussi à la perfection à m'attendrir. J'aimerais voir plus souvent des personnages comme ça parmi le camp des méchants.

En bref, une plume toujours aussi agréable, un scénario très intéressant même si parfois, j'ai trouvé qu'il allait trop vite sur certains points, et des personnages toujours fidèles à eux-même... Que puis-je dire, sinon remercier mon amie pour m'avoir poussée à lire ces livres ? :) 


9/10

samedi 22 août 2015

Naïla de Brume (Elisabeth Tremblay)

Titre : Naïla de Brume
Auteur : Elisabeth Tremblay
Genre :  Fantastique
Série : Filles de Lune (Tome 1)
Nombre de pages : 430 pages

Résumé :
A vingt-cinq ans, encore sous le choc d'un double deuil, Na¨ila entreprend avec sa tante, la rénovation de la maison familiale, dans ce petit village a bord du fleuve qui lui rappelle tant de merveilleux souvenirs. Mais ce qu'elle imagine comme un moment de quiétude va se transformer en découvertes troublantes qui la feront douter de ses origines, de ses croyances, de ses convictions et même de sa santé mentale. 

A qui sont ces livres traitant de sorcellerie et de mondes parallèles ? Qui est cette femme qui se prétend son aïeule ? Quelle est donc cette langue mystérieuse qu'elle est seule à pouvoir déchiffrer ? Et qui est-elle réellement : Naïla Langevin, simple humaine, ou Naïla de Brume, héritière de la lignée maudite ? 

J'ai jamais mis autant de temps à lire un livre qui m'avait pourtant tant donné envie de le lire, à la base. J'ai connu Filles de Lune grâce à Livraddict, et j'avais été à l'époque très intéressée par ce que j'avais appris à son propos. Je m'étais donc procuré le livre, et j'ai fini par m'y mettre il y a un petit moment de ça, assez impatiente tout de même de ce que j'allais découvrir !
Et... honnêtement, je suis déçue.

Pour comemncer, les personnages m'ont pas mal dérangées. En fait, comme à peu près tout dans ce livre, c'est une sorte de bilan mi-figue, mi-raisin. Parce qu'autant certains personnages me donnent envie de hurler ou de sortir els ciseaux tant ils semblent en papier ou à une seule dimension, autant d'autres sont plutôt bien fait.
Par exemple, Alix est très convaincant et mystérieux et donne envie de mieux le connaître... et même, sa façon extrêmement crâneuse d'agir face à Naïla donne parfois envie de l'étrangler, ce que j'aime beaucoup.
De l'autre côté, Naïla est pluôt intéressante - surtout parce qu'il s'agit pour une fois non pas d'une héroïne de 16 ans mias bien d'une femme plus âgée, qui a déjà vécu pas mal de choses dans la vie. Mais par contre sa façon d'hésiter sur chaque chose dans sa vie était pas mal énervante. Bon sang, qu'est-ce que j'ai pu avoir envie de lui hurler de vivre un peu, vu qu'elle avait décidé de se lancer dans cette étrange aventure !
En fait l'un des problèmes qu'il y avait, c'est qu'on rencontre un nombre presque astronomique de personnages et on s'y perd très vite. Mélijna, c'est la sorcière ? Ou bien c'est Gaulévine ? Ou bien Alejandre ? Et puis c'est déjà qui Elric ? Celui qui veut créer une école ou celui qui a laissé un trône ?
Bref, j'ai presque dû prendre des notes pour ne pas m'y perdre et si j'aime qu'il y ait un univers riche, quand il y a trop de personnages, c'est indigeste.

Indigeste aussi la préparation à l'aventure, je pense.
Dans chaque livre de fantasy ou de fantastique, il y a généralement un "moment" au départ où le héros va prendre sa décision de partir à l'aventure voire, parfois, préparer son voyage avant de se lancer. Cela dure normalement entre un et trois chapitres. Ici, nous avons passé presque la moitié du livre à voir Naïla se lamenter sur sa vie, réparer sa maison, découvrir des choses, réfléchir, discuter, réfléchir, encore discuter, rencontrer une voyante, discuter à nouveau, et réfléchir, réfléchir, réfléchir... Définitivement, c'est trop.
Je comprends que l'auteur ai voulu nous montrer, selon moi, les implications d'une telle quête, de tout ce que cela demande de partir ainsi à l'aventure.. mais il y aurait eu moyen de le faire plus "sobrement", de permettre au récit une bonne taille afin de donner plus de rythmes.
Surtout quand on sent grâce à d'autres interventions, des points de vues d'autres personnages, qu'une sorte de grande épopée se prépare... mais cela met tant de temps à se lancer que cette notion est totalement noyée et oubliée ensuite - même lorsque Naïla est véritablement dans son aventure. Et même encore là, j'ai eu l'impression que tout cela n'avançait pas.

Une impression qui a été très fortement accentuée par la plume de l'auteur. Je n'irai pas jusqu'à dire que cette plume est mauvaise, mais elle gagnerait beaucoup à s'améliorer. La mise en page du livre m'avait quelque peu surprise (contrairement à un livre standard, ici les paragraphes sont séparés par des sauts de ligne, ce qui donne une impression étrange au long de la lecture), mais la plume n'aide vraiment pas. Elle se veut fine et élégante mais à plusieurs reprises s'enfonce tout simplement trop dans le mélodramatique. Certes, Naïla a souffert, mais j'ai eu longuement l'impression qu'on me tartinait ses émotions sur une vitre, juste devant mon visage. A la fois, on m'en mettait plein les yeux, mais en même temps, je ne ressentais rien.
Un seul exemple pourrait me suffire sans que je ne vous en dise trop : arrivé au trois quart du livre, Naïla va subir quelque chose d'horrible... et pourtant j'ai à peine soulevé un sourcil devant les trois paragraphe de description, alors que dans La chute de la Flèche, quand il arrive la même chose à Talia en à peine une demi-phrase, j'avais eu un véritable frisson d'horreur.
La plume pourrait donc être très bonne... si elle essayait d'en faire un peu moins en description de sentiment... et plus en véritables sentiments.

En me relisant, je me rend compte que j'ai dépeint un tableau plutôt sombre de ce livre. Pourtant, tout n'est pas à jeter ! L'univers est plutôt convainquant dans sa façon de s'expliquer lui-même et j'aime bien certains personnages ! Mais je ne serais véritablement convaincue que si l'écriture s'améliore et que le rythme s'accélère un peu. En attendant... 

6/10

lundi 10 août 2015

La troisième Orëska (Lynn Flewelling)

Titre : La troisième Orëska
Auteur : Lynn Flewelling
Genre :  Fantasy
Série : Le Royaume de Tobin (Tome 5)
Nombre de pages : 333 pages

Résumé :
Sous le règne de l'usurpateur, le royaume de Skala a connu la famine, la peste et la défaite sur terre comme sur mer. Mais le temps de l'héritier légitime - une reine guerrière - est venu, et la prophétie du porteur de lumière peut enfin s'accomplir : tant qu'une fille de sang royal défendra et administrera le royaume de Skala, celui-ci ne courra aucun danger.

Un feu magique a consumé l'enveloppe corporelle du prince Tobin et révélé dessous une adolescente au seuil de la féminité : Tamir, héritière légitime du trône, prête à le conquérir. Elle doit donc gagner à sa cause son peuple, son armée, et même ses plus proches amis et partisans, auxquels, sous son apparence masculine, elle a dû mentir durant toute son enfance. En outre, Korin, compagnon de jeu de jadis, prétendant rival à la couronne, fait peser sur Skala la menace d'une guerre civile. 

Prenez garde aux spoilers qui rôdent, vous naviguez là sur les rives du cinquième tome ! 

Depuis le temps qu'il falliat que je finisse cette série, j'avais failli oublier... heureusement que mon amie la bibliothèque s'est chargée de me le rappeler à grand coup de "il faut que tu me rende ces livres hein, au fait !"
Hum, bref. (Tête en l'air, moi ? .... on va dire que vous n'avez rien vu !)

J'avais donc quitté les personnages du Royaume de Tobin depuis un bon moment et il m'a fallu quelques secondes pour parvenir à me remettre dans le bain. Mais de ce côté là, je n'ai pas été déçue : le livre replonge le lecteur dans les faits avec des petits rappels très discrets qui sont très agréables et vraiment bien disséminés, donc aucun problème, de ce côté là.
J'ai retrouvé avec plaisir une Tamir qui va donc devoir se faire à son changement de genre, et s'adapter à tous les regards nouveaux qui se posent sur elle, aux doutes que cela instaure. Je l'ai trouvé vraiment très "vraie" dans sa façon d'affronter tout cela, de s'y faire peu à peu.
De l'autre côté, je dois avouer que Ki, qui fait des aller-retours entre s'il veut rester près d'elle ou s'il préfère s'éloigner pour éviter des commérages ou des problèmes... Et quelque part, ils sont très énervants, j'avais presque envie de les secouer un peu pour qu'ils se rendent compte de ce qui est juste sous leurs nez !

D'un autre côté, si ces deux là et quelques autres sont plutôt bien développés, j'ai trouvé qu'il y avait vraiment énormément de personnages... cela offre une certaine épaisseur à l'univers, mais d'un autre côté, j'en ai parfois l'impression qu'ils en deviennent "inconsistants" ; ce qui est plutôt dommage.
Enfin, du côté "opposé" à Tamir (parce que je ne peux pas, dans un tel récit, dire "des méchants", bien que bon certains), il y en a avec qui je pourrais être indulgente (pourrais, j'ai dit. Parce que Korin, quand même...). D'autres pour qui j'ai beaucoup de compassion...
Et certains, comme un que ne nommerais pas (on te regarde, hein, Nyrin ?), à qui je lui ferai volontiers avaler ses molaires. Il y aurait également deux autres personnages dont j'aimerais vous parler... mais je ne peux pas le faire pour cause d'assez haut spoilers. Mais eux aussi étaient plutôt bien construits et amènent des dimensions qui me paraissent être très intéressantes pour la suite de l'histoire !

De son côté, la plume de l'auteur est toujours très classique et parfois émaillée de mots plutôt désuets ou de tournures de phrases étranges... mais c'est plutôt agréable, et ça aide vraiment à l'immersion. On a totalement l'impression de se retrouver face à des personnages venus d'un lointain moyen-âge féodal, avec leur parler d'alors et leur façon totalement différente des nôtres.
Côté univers, ce dernier est toujours aussi bien développé, surtout que maintenant qu'il est bien "posé", l'auteur s'autorise quelques fantaisies, comme parler des pays alentours qui bordent le pays de Skala, et décrit alors les différences entre les peuples de façon très crédible, ce que j'ai beaucoup apprécié. J'aime aussi sa façon de mettre en scène plusieurs langages.

Enfin, l'histoire est toujours très agréable à découvrir. Cette dernière, au cours de ce tome 5, est restée assez "calme". Bien sûr, on a droit à toute la révélation de Tamir, et également à quelques problèmes comme d'autres attaques et Korin, enfuit, qui pose toujours un point noir à l'horizon... Mais une grande partie de ce tome a été de la "mise en place" pour quelque chose de bien plus grand qui arrivera, j'en suis certaine, durant le tome 6. En bref, ça va être quelque chose de grand.
Mais en contre partie, eh bien du coup... on a tendance à peut-être un peu s'ennuyer pendant ce tome, la plupart du temps, tout n'étant que mouvements politiques. Je dois néanmoins avouer que toutes les manigances du côté de Korin ont été très intéressantes à lire - et m'ont donné envie à plusieurs reprises de hurler tant je voyais tout le monde douter de Tamir alors qu'elle est la seule du côté de la vérité. Grmpf. J'attends de pied ferme qu'elle leur mette un coup d'épée dans la tête.

Et je dois même avouer que voir Tamir, en tant que reine, jurer comme un charretier, c'est à mourir de rire. Bref, des personnages hauts en couleur, rehaussé par une plume très adaptée... malgré les quelques moments "lents" de l'histoire, cette lecture a été très agréable, et c'est avec plaisir que je lirai le sixième tome qui clôt cette saga ! 

9/10

samedi 8 août 2015

La Révolution des Fourmis (Bernard Werber)

Titre : La Révolution des Fourmis
Auteur : Bernard Werber
Genre :  Science-Fiction
Série : Les Fourmis (Tome 3)
Nombre de pages : 533 pages

Résumé :
D'un côté, les fourmis. 
Elles se demandent si nous sommes des monstres géants ou des dieux infinis. 

De l'autre, nous, les hommes. 
Au mieux, nous sommes indifférents à ces êtres minuscules. 
Au pire nous nous acharnons à les écraser. 

Pourtant, auprès des millénaires d’incompréhension, les deux civilisations les plus évoluées de la planète vont peut-être se rencontrer, se comprendre, se connaître enfin. 

Prenez garde, arpenteurs de la forêt, ceci est déjà le troisième tome et fourmille de spoilers ! 

(Oui je suis très fière de mon jeu de mots. Sans commentaires.)
J'ai pris du temps à lire ce troisième tome, je l'avais depuis un bon moment et pourtant je tournais autour... Il faut dire que chacun des livres des fourmis a été l'occasion pour moi de me remettre pas mal en question et d'observer le monde qui nous entourait pour y découvrir ce que racontait alors le roman. Ce troisième tome n'a pas dérogé à la règle, je viens de le refermer et pourtant j'ai déjà l'impression de voir le monde sous un autre angle.

Rien que l'univers aide déjà énormément - encore une fois, il est extrêmement bien construit. Non seulement on va retrouver des très gros bouts des deux premiers tomes (des protagonistes humains et fourmis des précédentes aventures, notamment), mais en plus, il nous en offre une nouvelle facette, de nouveaux héros et personnages qui permettent un troisième souffle sans avoir l'impression que l'histoire pourrait ralentir ou quoi.
L'alternance entre les points de vues de fourmis, de certains humains ou d'autres et de l'encyclopédie d'Edmond Wells permet également de ne pas être trop écrasé sous un récit au détriment d'un autre, ce qui est toujours très agréable.

Les personnages sont toujours aussi prenants - même si on en change, encore une fois. Cette fois-ci, c'est au tour de Julie d'être mise sous les feux de la rampe, avec ses camarades les Sept Nains, qui si parfois sont un peu transparents ou interchangeables, permettent quand même une très grande palette d'émotion. J'ai beaucoup aimé la transformation de Julie, qui passe d'une chenille maladroite à un papillon encore un peu tremblant mais qui commence à savoir ce qu'il désire.
Je dois tout de même noter que parfois, elle me paraissait un peu incertaine dans ses comportements, comme par exemple lorsqu'elle doit faire face à la gente masculine et à ses propres sentiments - sa façon de passer d'un garçon à un autre à un moment donné du livre m'a un peu étonnée et dérangée, je dois l'avouer.
De l'autre côté, retrouver 103ème est un véritable petit bonheur. Cette fourmi en a fait du chemin, depuis le premier tome, mais elle est toujours aussi adorable et intéressante à voir évoluer. Dans ce dernier tomes, les fourmis un peu "secondaires" sont... pour moi, je ne m'y suis que peu attachée, ce que j'ai trouvé dommage, mais on passe rapidement au-dessus.
Enfin, j'aimerais quand même saluer cette sorte "d'antagoniste" représenté dans ce troisième tome, la société (aidée entre autre un peu par les ordinateurs), qui a été ... véritablement convaincante. Humainement convaincante. C'est totalement le genre de réaction que notre société aurait... et c'en est presque désespérant.

Parce que j'avoue que c'est un peu l'un des deux sentiments qui va prévaloir tout au long de la lecture. L'espoir, et le désespoir, en alternance parfois très serrée.
Toute l'histoire reprend dans le même univers des deux premiers tomes tout en développant une histoire totalement différente. Et puis peu à peu, elle tisse des liens, et grâce à Julie, on sent l'espoir de cette Révolution des Fourmis qui se tisse, qui se crée. On voit les idées fusées, bonne, même très bonnes. On voit les choses se créer, se construire, on se prend à véritablement rêver que l'humanité dans cette histoire sera intelligente...
Et puis on se rend compte que ce n'est pas encore pour tout de suite, que tout n'est pas aussi beau qu'on pourrait l'imaginer. Et alors, on sent la déception serrer les entrailles. Toute la fin du livre baigne dans cette impression que les humains, tant qu'ils refuseront d'avancer un peu, d'oser franchir leurs peurs, resteront ainsi figés à moisir sur leurs positions.
Mais quelque part, je me surprend à penser que justement, c'était un peu ce que désirais Bernard. Qu'il voulait qu'on puisse réfléchir à tout ça et proposer, nous lecteurs et personnages principaux de notre histoire personnelle, de nouvelles façon de réfléchir, de voir le monde.

Quelque part, je me demande si créer ce dont il parlait dans son livre - la société "Fourmis SARL", le centre de question et tout le reste... - ne serait pas une bonne idée. Laisser les nouvelles idées se proposer et voir si nous pourrions les réaliser. 
Qu'en dites-vous ? 

8/10

Je sais, cette chronique est un peu décousue... mais vous pouvez retenir qu'à part quelques défauts qui l'empêchent d'être un véritable chef-d'oeuvre, ce livre était vraiment très agréable à lire, et que je vous le conseille ! Par ailleurs, il nous permet d'achever le 26ème point de notre liste de défis : lire une trilogie !  :3 On reprend du service petit à petit ! 

mercredi 5 août 2015

Ne me résiste pas (Tahereh Mafi)

Titre : Ne me résiste pas
Auteur : Tahereh Mafi
Genre :  Fantastique 
Série : Insaisissable (Hors Série (1.5))
Nombre de pages : 123 pages

Résumé :
Juliette m'a échappé
J'ai échoué

Elle me déteste

Je me déteste d'autant plus

Elle me détruit de l'intérieur

Je deviens fou 

Je suis tombé amoureux d'elle. Ça fait tellement mal. 
De toute ma vie je n'ai jamais ressenti ça. J'ai éprouvé la honte et la lâcheté, la faiblesse et la force. J'ai connu la terreur et l'indifférence, la haine de soi et le dégoût de tout. Et pourtant je n'ai jamais connu un sentiment aussi atroce, aussi paralysant. Et ça ne fait qu'empirer. 

Prenez garde, amis, ce livre contient des spoilers du tome 1 et 2 ! 

Un tome qui, soyez en sûr, était bien trop court pour moi.
Je vous avoue ne pas être fan de ces livres qui m'ont parfois l'air d'être écrits "pour le plus" en donnant le regard de l'amoureux, du père ou bien du chien qui passait par là... Quand je vois que EL James a sorti encore un 50ShadesofEurk (pardon, c'est ainsi que je le nomme dans mon fort intérieur... vous serez prévenu(e)s, je ne peux pas supporter ces "livres") sous le point de vue du protagoniste... j'ai juste envie de bouter le feu à ces immondices.

Mais bref, revenons-en à notre sujet !
Pour le coup, je dois avouer ne pas du tout avoir boudé ma lecture - que j'ai même trouvé un peu courte, pour le coup, le livre ne faisant qu'une grosse centaine de pages. C'est un peu dommage d'un côté car j'aurai aimé en savoir plus sur Warner, sa façon de réagir, de réfléchir, de voir les choses. Cependant, d'un autre côté, le livre est très bien et plutôt complet tel qu'il est, donc je n'ai pas tant à en dire. On sent vraiment que la plume est différente. Même si elle prend place dans le même univers global, celui de Warner est très différent - enfermé dans son propre luxe, dans cette vie qu'il tient et qu'il maintient afin que tout ne se casse pas la figure. Sa façon de réfléchir est très clairement différente de celle de Juliette dans les autres tomes, et c'est très intéressant de voir sa propre façon de réfléchir.

Parce que c'est vraiment tout ce qui forme le livre en lui-même : la façon de réfléchir de Warner. Tahereh nous propose de nous glisser pendant un moment dans les pensées de celui qu'on pense être le "méchant" durant une bonne partie de la trilogie jusqu'à se rendre compte que la vie n'est jamais aussi simple et que tout pourrait bien être très différent de ce qu'on pense.
Et ce livre nous aide justement à comprendre à quel point Warner est très loin d'être "juste" un méchant. Il est infiniment plus que ça, plus profond et plus complexe que tout ça. Il est... humain, et surtout, il est amoureux. Fou amoureux de Juliette - et si on pouvait croire qu'il s'agissait d'un mensonge durant le premier tome, je vous assure qu'il est dur de le penser encore après ce hors-série... surtout quand Warner découvre le carnet de notre héroïne.

Un carnet qu'elle tenait durant le premier tome, et qu'elle oublie en s'enfuyant. Un carnet qui lui servait de journal intime, un carnet qu'il va lire, relire et rererelire, jusqu'à l'apprendre par cœur - comme moi lorsque je me remets à lire mes romans de Pierre Bottero.
Il va se rendre compte alors d'à quel point Juliette lui ressemble et va commencer à agir en conséquences. Je ne vous dirais pas quelles sont ces actions ni ce qu'il en découle pour ne pas tout vous spoiler (quand même. Oh.) mais cela donne un vrai sens à ce que l'on voit dans le second et plus tard le troisième tome du livre, et c'est génial.
La fin de ce hors-série est d'ailleurs terrible pour lui car on pourrait vraiment penser avec ce qu'il vit qu'il sombre dans la folie... alors qu'en fait, pas du tout ! Et c'est à la fois horrible et génial. J'aime cette auteur, vraiment.

Le livre n'est pas "transcendant" et même un peu court pour moi, mais il propose un contenu très inédit car on ne connaissait pas l'histoire de Warner durant la fuite de Juliette, et cela nous permet aussi de s'immiscer dans ses pensées un moment, ce qui est très agréable. Le seul regret que j'ai est d'avoir lu ce livre après le troisième tome - à l'instar du hors série de la sélection, cela me gâche une partie du plaisir, et c'est dommage... 

9/10

lundi 3 août 2015

Legend (Marie Lu)

Titre : Legend
Auteur : Marie Lu
Genre :  Dystopie / Science-fiction ? 
Série : Legend (Tome 1)
Nombre de pages :  280 pages

Résumé :
June est un prodige. A quinze ans, elle fait partie de l'élite de son pays. Brillante et patriote, son avenir est assuré dans les hauts rangs de l'armée.
Day est le criminel le plus recherché du territoire. Né dans les taudis qui enserrent la ville, il sévit depuis des années sans que les autorités parviennent à l'arrêter. 
Issu de deux mondes que tout oppose, ils n'ont aucune raison de se rencontrer.... jusqu'au jour où le frère de June est assassiné. Persuadée que Day est responsable de ce crime, June se lance dans une traque sans merci... Mais est-elle prête à découvrir la vérité ? 

Ce livre fut une lecture très intéressante, dans laquelle j'ai plongé avec plaisir lorsque j'allais me coucher, et ce grâce, notamment, à une très bonne plume. Cette dernière était plutôt classique, c'est clair, mais elle était bonne dans son classicisme. Pas de fautes, un rythme très bon et soutenu... et surtout, quelque chose que j'ai bien aimé : une alternance constante entre June et Day. Chaque chapitre permettait de changer de point de vue et de voir alors comment chacun appréhendait chaque situation. La façon qu'a également l'auteur de décrire le monde à travers leurs yeux en insistant sur leur statut de prodiges qui peuvent remarquer les moindres détails est très intéressant - surtout quand on voit qu'ils se raccrochent à ça lorsque tout ne vas plus. Sans compter que l'univers promet d'être très intéressant, la fin de ce premier tome s'achève sur un peu de mystères qui ont été déterrés mais qui promettent encore bien, bien des choses à venir !


Mais rassurez vous l'histoire en elle-même n'est pas en reste vis à vis de ce qui va arriver. Dès le départ on sent qu'on plonge dans un univers très surveillé, où le moindre faux-pas risque d'amener un "rapport" et donc des problèmes - on sent que toute la société va mal. Mais j'ai particulièrement bien aimé cette histoire qui se déroule en "miroir" ; on voit d'un côté la partie sombre de la société, les laissés pour compte voir négligés des quartiers pauvres... et de l'autre côté, ceux qui ont eu de la "chance", les privilégiés. C'est vraiment très intéressant de voir comment ces deux partis vont se rencontrer au travers de June et Day, et c'est à se demander ensuite ce qu'il se passera.
Il faut néanmoins que je précise que parfois, l'histoire a malheureusement des faiblesses - notamment sur certains fils de narrations qui sont parfois un peu trop voyants. Sans compter le résumé qui donne un bon résumé, j'avais pour ma part déjà compris quelques détails du scénario bien avant que ces derniers ne soient développés, et c'est dommage, car ils auraient gagné à être un peu plus "camouflés". Mais cela reste plutôt mineur et c'est très bien contrebalancé par les...

... personnages. June et Day en tête sont très appréciables, déjà.
June dans son rôle de prodige déjà, qui me rappelle parfois un peu Sherlock de la série du même nom ( dans le fait qu'elle est très intelligente et paraît donc atrocement prétentieuse). Mais d'un autre côté, elle est très intéressante dans le questionnement qu'elle va poser tout au long du livre, en remettant en question peu à peu tout ce qu'elle sait jusqu'à être totalement ébranlée et chercher alors à se reconstruire.
Reconstruire, c'est déjà un peu ce que fait Day, expulsé de la société et dont la vie a été presque instantanément détruite. Il vit plus au jour le jour, se battant contre la société comme il le peut, à coup de petites piqûres satanément douloureuses. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé son caractère qui se veut très distant, alors qu'en réalité il ne peut pas s'empêcher d'aider les gens.
Même les personnages plutôt secondaires sont très convaincants, d'ailleurs ! Metias était extrêmement crédible dans son rôle de grand frère, je m'y suis si vite attachée que c'était très douloureux d'apprendre sa mort si soudaine... argh.
Et je ne dirais pas grand chose sur le Commandant et un autre personnage qui lui est très proche pour ne rien vous spoiler. Mais sachez juste que si je pouvais, ils passeraient un très, très, très mauvais quart d'heure. Saletés.

Que dire de plus ? Honnêtement, je ne vois pas. L'univers était très crédible, les personnages vraiment bien faits, et l'histoire intéressante, même si parfois un peu trop "visible" dans sa construction, ce qui est dommage, car j'aurai aimé pouvoir être un peu surprise. Mais à part ça, c'est du tout bon, et c'est avec des yeux de cockers que je rendrai ce livre à l'Eden des Rêves, en lui demandant si elle ne possède pas la suite... ;) 

8.5/10

samedi 1 août 2015

Bilan du mois de Juillet 2015

Et un joyeux premier août à mes amis suisses ! 
Je tâcherai pour fêter ce mois-là d'avoir un peu plus de chroniques à proposer ;) 

Livres dévorés et chroniqués :

      

Lecture d'aujourd'hui            

Lecture d'aujourd'hui

Petits nouveaux dans la bibliothèque : 

 

Emprunts aux amis généreux : 

Sachant que je vais bientôt voir Eden pour lui prêter des livres en récupérer d'autres...
Héhéhé, bientôt mes amis, bientôt ! ;D 

Visiteurs d'autres bibliothèques :

J'ai été sage, ce mois-ci ! 
Mais juré, j'y retourne très, très bientôt... 

Mon coeur s'est emballé pour... 


Mon coeur s'est brisé pour... 

Aucun ! Champagne :) 

Livre répudié 

Aucun ! Champagne :) 

Nouveaux points du défi complétés ce mois-ci :

Aucun... je n'ai pas été très productive, dis donc !