lundi 25 mai 2015

❤L'Héritière (Kiera Cass)

Titre : L'Héritière
Auteur : Kiera Cass
Genre :  Dystopie
Série : la Sélection (tome 4)
Nombre de pages :  410 pages

Résumé :
Vingt ans après la Sélection d'America Singer, et malgré l'abolition des castes, la famille royale d'Illeà doit à nouveau faire face au mécontentement d peuple : l'heure est venue de lancer une nouvelle Sélection. 

A dix-huit ans, la princesse Eadlyn se sent prête à devenir reine. Elle l'est beaucoup moins à trouver un mari, au point que cette idée ne l'a même jamais effleurée. Quand elle consent finalement à ce que ses parents lui organisent une Sélection, Eadlyn voit son quotidien bouleversé par l'arrivée de ses 35 prétendants et la folie médiatique qui l'accompagne. Mais entre les raisons du cœur et la raison d'Etat, la Princesse va devoir faire des choix et, au fil des semaines, se prendre à ce jeu dont dépend l'avenir d'Illeà... 

Prenez garde aux spoilers qui rôdent, ceci est déjà le quatrième tome !

Honnêtement.
Je ne sais pas à quoi je pensais, lorsque j'ai décidé d'acheter et d'ouvrir ce livre. Bien sûr que c'était un tome de la Sélection. Bien sûr que c'était Kiera Cass. Bien sûr que mon coeur allait finir en petits morceaux sanguinolents.

L'expérience de l'univers de ce livre a été à la fois étrangère et familière : on connaissait les personnages de la "génération d'avant" ; les parents, les oncles, les tantes... c'est étrange de retrouver Maxxon et America, de voir l'amour qui les unit toujours, les liens qu'ils ont conservé avec les autres anciens personnages (Lucy, Aspen, la famille d'America...), mais aussi la façon dont ils ont mûri, vieilli, évolué. C'est également étrange de se rendre compte que l'héroïne est une personne tout à fait différente de celle que l'on avait suivi jusque là, qu'elle évolue dans un univers somme toute pas du tout pareil à celui que l'on connaissait avant.

Mais la plume de Kiera Cass rend tout ça plus qu'agréable, et surtout, les personnages sont suffisamment hauts en couleur pour nous apprivoiser en un tour de main. Je vais être honnête avec vous : au début, je ne pouvais pas blairer Eadlyn. Elle me semblait être une parfaite pimbêche, totalement imbuvable avec ceux qui l'énervaient - notamment Kile (fils de Marlee, qui habite au palais mais qui ne s'entend pas du tout avec elle). Au début, j'avais littéralement envie de la gifler. Avec une chaise. Et puis, ça s'améliore. Petit à petit, elle fréquente les garçons de la Sélection, vit ses propres expériences avec eux... et change, mûrit et évolue. C'est ce qui contribue à la rendre plus qu'attachante.
Je ne peux pas vous parler de tous les garçons de la Sélection - déjà parce que 35 personnes, non, sérieusement, je ne peux pas - mais aussi parce que j'ai déjà mes petits chouchous, pour être honnête. En fait, je dirais même que je m'apprête à voir mon coeur complètement écrabouillé sous une masse de 2 tonnes... parce que j'ai réussi à m'enticher du seul garçon qui semble partir pour ne pas être choisi même s'il est présent (je ne peux vous en dire plus mais ceux qui ont lu le livre ont certainement déjà compris de qui je parlais. Nyeh.)
Dans tous les cas, vous pouvez simplement partir du principe que mis à part quelques exceptions, les garçons qui restent dans les 70% du roman sont très différents les uns des autres et plutôt uniques, ce qui rend la chose très intéressante, même si parfois je me mélange un peu les pinceaux avec les prénoms...

Et ces garçons sont donc le centre même de l'histoire : les 35 (36 ?) prétendants prêts à faire tomber Eadlyn dans leurs bras... même si soyons honnêtes : cette dernière n'y est décidément pas du tout décidée.
C'est d'ailleurs plutôt intéressant parce qu'on a l'impression que l'auteur a incarné en Eadlyn les réticences des lecteurs eux-mêmes : je suis sûre que je n'étais pas la seule, en entendant parler de cette suite où la fille d'America doit faire une Sélection, à me dire que c'était juste totalement stupide et irrationnel. Eh bien vous pouvez vous rassurer, tout ça a un sens et on sent même les réticences d'un peu tout le monde.
C'est une Sélection qui donc ne ressemblera vraiment, vraiment pas à celle de Maxon fut son temps, puisqu'Eadlyn commencera par ne pas du tout prendre au sérieux cette dernière et à faire n'importe quoi (et me donner envie de la gifler, aussi). Mais c'est à la fois très intéressant de voir "l'autre" point de vue, de l'autre côté de la barrière... et de voir, également, les décisions d'Eadlyn vaciller peu à peu, quand elle commence à se rendre compte de ce que cela signifie vraiment, que de laisser entrer quelqu'un dans son monde.

Enfin... je regrette de ne pouvoir vous dire quoi que ce soit ici.
Mais... On s'attache, vraiment, énormément aux personnages. C'est quelque chose de très fort, et vous pouvez vous assurer que vous ne vous impliquerz pas... vous finirez par le faire. Je ne pensais pas avoir un "favori", mais je vous assure que celles qui ont terminé de lire le livre peuvent venir batailler avec moi, je le défendrai bec et ongles.
Et surtout, au delà de cet attachement au garçons, on s'attache (en tout cas, ce fut mon cas) à tout l'entourage d'Eadlyn, à la princesse comme à son monde. Et quand ce monde se prend un gigantesque rocher dans la tronche en fin de livre, ça fait mal. Vraiment.
Au point d'en pleurer.

Si vous avez lu la Sélection, et que vous l'avez aimée, ne serait-ce qu'un peu...
... Foncez. Mais prévoyez qu'à la fin, vous aurez peut-être le coeur brisé. 
Même si j'étais très sceptique au début, pour moi ce quatrième tome reste totalement dans la lignée de ses trois prédécesseurs, capable de vous ôter les mots de la bouche. 


9.5/10 

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