lundi 6 avril 2015

le Mot qui arrêta la guerre (Alwett & Lee)

Titre : le Mot qui arrêta la guerre
Auteur : Audrey Alwett & Ein Lee
Genre :  Album ? Nouvelle graphique ?
Série :  / 
Nombre de pages : 56 pages

Résumé :
Au petit matin, quand le soleil étend ses rayons, que les grues s'envolent vers le ciel et que les carpes se réveillent, le lac Yamagata est le plus bel endroit de la Terre. C'est là que Seï y trace ses plus jolies calligraphies, c'est là que son frère Shigeru y fait ses plus vivants origamis. 
Mais voilà que le daimyô déclare la guerre à son voisin. Tout homme âge d'au moins seize ans sera contraint de se battre sous sa bannière. Shigeru devra partir et peut-être mourir. 

Le jeune Seï va alors tout tenter pour convaincre le daimyô de renoncer à cette guerre. En trois jours,ils peindra trois calligraphies. Trois mots pour arrêter la guerre, trois mots pour sauver son frère. 

Tout d'abord, j'aimerais remercier rapidement le blog de Miyuneko, qui est celui qui, un peu en avance, a parlé de ce livre et grâce à qui je l'ai donc découvert. C'est son article qui m'a convaincue d'aller courir à la FNAC un vendredi après-midi alors que j'étais KO d'une journée de stage pour trouver cet album.

Et je peux tout de suite vous "spoiler" la fin de la chronique : si ce n'est pas un coup de cœur, cet album est en tout cas merveilleux à lire.
Il est merveilleux du point de vue des dessins, déjà, qui sont tout de même la première chose qui saute aux yeux. La patte d'Ein Lee est tout simplement sublime, les dessins sont très délicats et pleins d'une richesse des couleurs qui laisse parfois pantois. Chaque page va présenter un nouveau "tableau", une scène dans laquelle on va plonger avec une facilité déconcertante grâce à l'harmonie qui s'échappe des pages. J'ai particulièrement aimé plusieurs de ces pages, à tel point que j'adorerai pouvoir les trouver en "poster" afin de les afficher quelque part dans ma chambre.

A côté de ça, où plutôt, fondu à l'intérieur, se trouve une histoire que j'ai vraiment appréciée. Elle se déroule un peu comme au sein d'un brouillard, on n'a pas vraiment de lieu (sauf le "lac Yamagata", mais j'ignore s'il existe vraiment ? Si l'un d'entre vous le sait, qu'il n'hésite pas à faire coucou), pas vraiment de date. C'est comme un instant hors de l'existence, trois jours dans lesquels on plonge sans se poser de questions.
J'ai beaucoup aimé la relation entre les deux frères, l'amour qu'ils se portent l'un à l'autre. Le premier qui décide d'honorer la légende qui veut que si on plie mille grues, alors notre vœu ce réalisera ; et le second, décidant d'écrire, de calligraphier quelque chose qui pourrait alors convaincre le daimyô d'arrêter cette guerre qu'il prépare. Je ne vous dirai pas ici si les deux méthodes réussissent ou non, mais je peux vous assurer que l'histoire se déroule et évolue d'une manière très intéressante et délicate. J'ai particulièrement aimé la fin...

...et le message qu'elle apporte. Au delà de la beauté de l'endroit, des images, de l'histoire, cette dernière va poser au sein du récit une question qui, à mon sens, est très intéressante. Je ne la dévoilerai pas ici, mais honnêtement, c'est une question si bien formulée que, je vous avoue, j'aimerais beaucoup si je le peux, un jour lire cet album à mes élèves, et les pousser à s'interroger à leur tour sur la question posée au sein de cet album.

C'est une chronique un peu plus courte, pour un livre un peu spécial, mais le bilan n'en reste pas moins plus que positif : des illustrations superbes et offrante une grande profondeur, une histoire très belle et touchante, et surtout qui conduit à un questionnement qui m'a vraiment beaucoup plu. C'est donc sans aucuns remords que je lui offre...

9.5/10

Ça n'est pas totalement un 10, car pas totalement un coup de cœur. Mais il était vraiment très près ! 

Oh, et sur ce, un 18ème point est validé : lire une nouvelle graphique (je ne suis pas totalement certaine de si le livre rentre ou non dans cette "case", mais moi je l'y mets). 

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