jeudi 12 juin 2014

Les Vents Furieux (Mercedes Lackey)

Titre : Les Vents Furieux (tome 3) 
Auteur : Mercedes Lackey
Genre : Fantasy
Série : Cycle de Valdemar - la Trilogie des Vents
Nombre de pages : 504 pages

Résumé :
Valdemar est de nouveau en péril, menacé par le maléfique Ancar qui tente sans relâche de contrôler le royaume. Et cette fois, il pourrait bien réussir.... Il prépare un assaut comme on n'en a pas vu depuis cinq cents ans ; depuis que Vanyel, le dernier Héraut-Mage, a su protéger son pays des pires attaques magiques. Et avec les anciennes protections sur le point de se dissiper, la princesse Elspeth et son peuple pourraient vite se retrouver sans défenses face à un ennemi armé de sorts auxquels personne ne saurait résister. Mais quand tout espoir semble perdu, Elspeth se découvre un allié mystérieux, un esprit puissant venu d'un passé oublié... 


Attention amis lecteurs, ceci est la chronique du troisième tome, les spoilers sont nombreux dans la région... 

Eh bien voilà.
Si vous pouviez m'entendre, je vous assure que vous vous demanderiez pourquoi je soupire depuis cinq minutes. C'est pourtant simple. Le troisième tome de la trilogie des Vents est là, achevé, en attente de sa chronique depuis déjà deux jours (examens oblige, désolé). Et j'ai encore du mal à faire mon "deuil" des personnages, comme à chaque fin de trilogie avec Mercedes Lackey. On s'attache tant et si bien à tout ce qui fait ses livres que c'est un véritable déchirement de les quitter ensuite.
Et donc, ce déchirement ?

C'en est un à tout point de vue, comme pour les deux premiers tomes, en pire car je sais que pour l'instant je n'ai pas de "suite" sous la main (il existe une trilogie de plus, la trilogie des tempêtes, mais je ne l'ai pas encore). C'en est un, déjà, de devoir quitter l'univers si bien construit qui s'est achevé dans ce troisième tome - surtout lorsqu'on a lu comme moi tous les autres livres et qu'on a pu voir à quel point elle a réunit toutes leurs caractéristiques dans cette trilogie, comme si elle avait créé un cercle, mis des jalons, et que les Vents étaient là pour tout charrier, tout réunir, afin de refermer le cercle.
Nous avons du coup eut droit à, à chaque fois, un élément de chaque livre, je pense. Les griffons déjà croisés qui rajoutent leur grain de sel, Kerowyn toujours aussi drôle  (bon sang échafaudage du plan final, je pense que c'est la première fois que je ris à m'en étouffer devant une scène pareil, vraiment), un personnage qui revient au tout début du livre pour mieux vous faire hurler, la magie, Ventnoir et Elspeth... mon dieu.
J'ai vraiment eu l'impression, définitivement, de sauter à pieds joints dans un autre et véritable monde. Et devoir aujourd'hui le quitter me serre le cœur.
Hé, vous voulez un secret ? Lorsque j'ai eu finit de lire la première trilogie (les Flèches), la première fois, j'ai presque prié pour que peut-être, un cheval blanc vienne me rendre visite... 

Et tout cet univers ne serait peut-être pas si merveilleux sans le scénario qui s'attache sur la trame qu'il forme, et qui est tout bonnement dantesque ! (Pourquoi ai-je l'impression de dire ça à chaque fois... ?) Sérieusement, non seulement Mercedes réunit tous les éléments de son univers, mais elle le fait bien, avec une raison qui tient la route et un scénario qui non seulement explique ces présences, mais qui les sublime avec un talent fou en les emmenant là où on ne pourrait jamais imaginer qu'ils iraient. Je ne m'en étais pas rendue compte (et bon sang que c'est bon !), mais elle avait déposé des jalons partout, depuis la trilogie des Griffons jusqu'à celle du dernier Héraut-Mage, en passant par les diptyques ou Kerowyn, sans parler des Flèches...
Le personnage qu'on rencontre en tout début du livre m'a carrément fait hurler, tant je pensais ne jamais le revoir et que sa fin avait été un déchirement doux-amer à lire, plusieurs tomes auparavant. Et tout ce qu'il fait, l'humour dont il fait preuve... Honnêtement, je ne savais plus si je devais rire ou pleurer. Le plan qu'on voit doucement se mettre en place, ensuite, comme une sorte de partie d'échecs qui se déroule entre deux camps dont aucun ne parle, pourtant. J'ai bien dû maudire une vingtaine de fois certaines personnes à mon avis. Et puis, la fin, où tout s'accélère, et où l'air de rien, on a vaguement l'impression que notre propre rythme cardiaque va nous lâcher à force de mettre le champignon...
Et la fin. Qui semble radieuse et pourtant, comme pour reprendre le nom de la trilogie qui suivra, annonce doucement la tempête que l'on voit rugir, au loin.

Tempête qui rugit tout au long des péripéties sous le crâne de nos personnages, toujours aussi hauts en couleurs, les uns comme les autres. Elspeth la première, qui va faire tourner en bourrique les gens de son pays dès qu'elle y remet les pieds, et c'est le cas de le dire. Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'elle a fait au moment où elle l'annonce, je pensais à autre chose honnêtement... je ne vous dirais rien mais croyez moi, vous serez surpris !
Quant à son histoire avec Ventnoir, j'ai beaucoup aimé un moment en particulier qu'ils partagent vers le début du livre. Je ne vous en dirais pas plus, mais c'était vraiment... doux et agréable à lire. D'autant plus qu'à aucun moment Mercedes ne nous parlera de "lien pour la vie" entre eux, nous laissant le droit d'imaginer ce que l'on désire à ce sujet. Une discrétion d'auteur que je ne peux qu'apprécier. Même si je dois bien avouer que maintenant, la place de Ventnoir me pousse à m'interroger... que fera-t-il, lui qui appartient à une Vallée et non à Valdemar ? J'ai vraiment hâte de pouvoir lire les trois tomes des Tempêtes pour le savoir, ça.
Flammechant, à son tour, va bénéficier d'une évolution du caractère qui est, je trouve, bienvenue. Même si à la base il n'a pas un caractère si "difficile" (à l'instar d'Elspeth...), apprendre l'humilité lui fait un peu de bien, et les deux éléments qui créent cet apprentissage sont ma foi très bien placé. Le premier étant le "retour" (bref, mais quelque part plus long que ce qu'on pourrait penser puisque par ce biais, Mercedes nous confirme un soupçon qui me taraudait depuis la fin d'une certaine trilogie, et qui quelque part, offre un peu de baume au cœur suite à ce déchirement là.

Un autre personnage va obtenir une sorte de "rédemption". En fait, j'aimerais vous en dire plus, mais je ne peux pas et ça me tue tellement c'était bon sang de bien trouvé ! Sachez seulement que vous avez croisé l'espace de dix pages ce personnage lors du second tome, et que vous le retrouverez ici bien plus présent. Il deviendra même votre plus précieux allié... pour un espion bien planqué, croyez moi que c'en est un !
Enfin, les "Grands Méchants" (parce que oui, pour un tel tome, il en faut obligatoirement plusieurs) m'auront clairement fait hurler à peu près à chacune de leur apparition. Et bon sang que c'était bon ! A nouveau, parfois voir Mercedes décrire à ce point leur psyché me dérange un peu, mais c'était tout de même très bon à lire. Je dois quand même avouer que l'un des droits a littéralement une chance insolente pour ce qui lui arrive en tout début de livre...
Enfin, un tout dernier détail qui arrive à la fin, quand tout se précipite, nous annonce qu'au final, peut-être bien que ceux qu'on vient de voir n'étaient que du picrate, du vin de bas étage. Et que le véritable "méchant" risque bien de ne pas encore s'être totalement dévoilé... Brrr, ça fait froid dans le dos.


Voilà. Je crois que la chronique se terminera là. Des personnages toujours aussi magistraux, leurs antagonistes toujours plus retords et sombre, l'assurance d'un scénario qui finit en feu d'artifice, malgré la noirceur qui s'annonce, et le tout sur une trame d'univers toujours plus fournie. Le coup de cœur n'est pas passé loin pour moi, et je lui donne au final un... 


9.5/10

Et maintenant, je vais passer commande pour cette trilogie des Tempêtes ! 
Pour lire la chronique du tome 1, par ici !
Pour lire la chronique du tome 2, par ici !

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